À l’occasion de la journée de la justice sociale, la Coalition Éducation célèbre les avancées et la mobilisation en faveur du droit à l’éducation, suite à l’adoption des Principes d’Abidjan sur le droit à l’éducation il y a un an (février 2019) et adresse un message d’espoir à tous les enfants, jeunes et adultes toujours privés de ce droit fondamental.

C’était il y a un an : des Principes renforçant le droit d’accéder à un enseignement public gratuit et de qualité étaient adoptés à Abidjan. Ces Principes d’Abidjan compilent et réaffirment les obligations juridiques des Etats. L’objectif : répondre aux impacts néfastes de la commercialisation de l’éducation. Un an après leur adoption, les Principes d’Abidjan ont déjà commencé à jouer un rôle important dans les discussions majeures sur les politiques mondiales d’éducation et les allocations de fonds.

Pouquoi lutter contre la marchandisation de l’éducation ? 

L’éducation est un marché qui représente plus de 50 milliards de dollars. Le Partenariat mondial pour l’éducation a identifié 28 sociétés, venues pour l’essentiel des Etats-Unis et du Royaume Uni, qui ont mis en œuvre une stratégie pour installer des écoles privées dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne. Leur objectif n’est pas de dispenser un enseignement de qualité, mais de maximiser leurs profits. Dans ces écoles, les enseignants sont souvent peu ou pas formés, mal rémunérés et confrontés à des classes surchargées. Les programmes scolaires sont standardisés et pensés de façon unilatérale depuis un pays du Nord. Ces écoles présumées « à bas coûts » imposent des frais d’inscription prohibitifs pour les plus pauvres. Les familles paient au jour le jour et quand la journée d’école n’est pas réglée, l’enfant est tout simplement renvoyé chez lui.

Si chaque pays doit faire face à des problématiques bien spécifiques, l’accès à l’éducation requiert à la fois une éducation publique forte et la régulation du secteur privé.

Le premier anniversaire des principes d’Abidjan 

Les Principes d’Abidjan explicitent les obligations des Etats de fournir une éducation publique, de respecter les libertés et la dignité dans l’éducation, et de réguler les acteurs privés dans l’éducation.  Ils se sont révélés être un outil polyvalent pour la mise en œuvre du droit à l’éducation, en particulier dans le contexte de la croissance rapide de la privatisation et de la marchandisation de l’éducation dans le monde. En Ouganda, les Principes d’Abidjan ont été cités par la Haute Cour dans un jugement portant atteinte à la politique gouvernementale sur le financement public de l’enseignement secondaire, conseillant à l’État de “consulter les Principes d’Abidjan pour orientation”.

Solidarité Laïque participe au réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation. Les objectifs de ce réseau sont de promouvoir la réflexion, le débat et la mobilisation face à l’inquiétante augmentation des acteurs privés dans l’éducation, au sein de l’espace francophone.

SOURCE : Solidarité Laïque


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