Le ministère français de l’Éducation nationale a lancé en juin 2020 une consultation qui conduira à la tenue d’États généraux du numérique pour l’éducation, les 4 et 5 novembre prochains, à Poitiers. Des collectifs et associations opposés au « tout numérique à l’école » et d’alerte sur l’addiction aux écrans, ont écrit au ministre. Ils dénoncent une dérive en cours dans l’Éducation nationale. Entretien avec Catherine Lucquiaud, docteure en informatique et membre de l’Association contre l’utilitarisme et le numérique éducatifs. La crise sanitaire causée par l’épidémie de COVID-19 est à l’origine de la consultation lancée en juin par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Cette consultation permettra la tenue des États Généraux du numérique pour l’Éducation ce 4 et 5 novembre 2020. Les enjeux, selon le ministère, sont principalement ceux de « la continuité pédagogique, éducative et administrative ainsi que les nouvelles modalités de travail, à distance puis « hybrides » (présence et distance)« .

La crise sanitaire causée par l’épidémie de COVID-19 est à l’origine de la consultation lancée en juin par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Cette consultation permettra la tenue des États Généraux du numérique pour l’Éducation ce 4 et 5 novembre 2020. Les enjeux, selon le ministère, sont principalement ceux de « la continuité pédagogique, éducative et administrative ainsi que les nouvelles modalités de travail, à distance puis « hybrides » (présence et distance)« .

Le gouvernement a déjà mis sur pied un projet dès cette rentrée, nommé les « Territoires numériques éducatifs ». Selon le ministère, c’est une « stratégie pour le numérique éducatif qui se traduit par le lancement d’un projet innovant et pragmatique« . Deux départements sont pour l’instant concernés, l’Aisne et le Val d’Oise,  déclarés « les pionniers d’un déploiement sur tout le territoire d’outils qui répondent aux besoins de tous. » Cette stratégie se traduit par « un test de déploiement d’équipements numériques, de contenus pédagogiques et de dispositifs de formation des professeurs et des familles« . Les raison invoquées pour accélérer l’installation de dispositifs numériques dans l’enseignement — que les États généraux devraient valider — sont liées « au confinement qui a provoqué un accroissement des inégalités entre élèves, entre familles, parfois entre professeurs, en fonction de leur degré d’appropriation et d’accès au numérique« , selon le site du ministère de l’Éducation nationale. Qui souligne ensuite, que « Jamais la notion de fracture numérique n’aura pris une telle intensité« .

Cette nécessité de passer au « tout numérique » à l’école ou de généraliser la tenue Cette nécessité de passer au « tout numérique » à l’école ou de généraliser la tenue d’enseignements via Internet, n’est pourtant pas partagée par tous les acteurs concernés. L’ouvrage « Critique de l’école numérique« ,  écrit par des enseignants, des professionnels de la petite enfance et de la santé, s’était déjà inscrit en faux, il y a moins d’un an, contre les bienfaits pédagogiques et éducatifs — supposés — du numérique à l’école.

Aujourd’hui encore — et malgré les appels à réduire la fracture numérique entre les élèves—, des voix s’élèvent pour contester les choix du gouvernement en matière de « numérisation de l’enseignement ». Ce 12 octobre, une lettre ouverte aux organisateurs des États généraux du Numérique pour l’éducation a été publiée par un collectif de 26 associations qui demande à être représenté et entendu lors de cet événèment. Ce courrier était accompagné d’un autre, toujours signé par les 26 associations, intitulé « N’offrez pas des tablettes aux enfants ». Ce dernier dénonce les ravages du tout écran chez les élèves dans le cadre éducatif et l’échec du plan tablette de François Hollande entre 2013 et 2017.



Source: https://information.tv5monde.com/info/etats-generaux-du-numerique-pour-l-education-habitue-les-enfants-ne-desirer-que-ce-que-lEntretien avec Catherine Lucquiaud, docteure en informatique, porte-parole du collectif de 26 associations et autrice de la lettre ouverte aux organisateurs des États généraux du numérique pour l’éducation.
Catégories : cours particuliers

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